Madagascar
A savoir sur Madagascar
Langue officielle | Malgache, français, anglais |
Capitale | Tananarive |
Président de la République | S.E.M. Hery RAJAONARIMAMPIANINA depuis janvier 2014). |
Premier ministre | Roger KOLO (depuis avril 2014) |
Indépendance France | 26 juin 1960 |
Population | 22,920 millions hab. (2013 Banque Mondiale) |
Monnaie | Ariary (3.224 ariary pour 1 €, en mars 2014) |
PIB (nominal) | 10,80 Mds $ (2013, source : Banque Mondiale) |
IDH (2013 PNUD) | 0,48 (151e sur 187 pays) |
La République de Madagascar est un pays d'Afrique situé dans la partie occidentale de l'océan Indien, large de 415 km. Il est bordé à l'ouest par le canal du Mozambique qui le sépare de l'Afrique continentale. Le pays est entouré par d'autres îles et archipels dont l'île Maurice, les Seychelles, les Comores et La Réunion.
L’île est faite de contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l’est, les hauts plateaux granitiques du centre, parfois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines sédimentaires de l’ouest. Le point culminant de Madagascar est le Maromokotro dans le massif du Tsaratanana dans le massif volcanique nord, qui culmine à 2 876 m d’altitude.
La Grande île de Madagascar est l’un des espaces les plus riches du monde sur le plan biologique. Classée parmi les pays dits de « mégadiversité », elle abrite 2 % de la biodiversité du globe et une quantité exceptionnelle d’espèces animales et végétales uniques (espèces endémiques dont les lémuriens).
Madagascar dispose de richesses naturelles considérables, notamment minières (bauxite, nickel, fer, charbon, or ou terres rares). Des mines industrielles ont été mises en exploitation dont QMM/Rio Tinto (extraction d’ilménite: minerai de titane) et le « Projet Ambatovy » piloté par Sherritt (extraction de nickel-cobalt) sont les plus emblématiques.
L’agriculture, pilier de l’économie malgache, fait vivre plus de 70% de la population. Elle reste dominée par les exploitations de type familial. Cette structure relativement résiliente a contribué à éviter une crise alimentaire majeure.
Après une croissance économique quasi ininterrompue depuis 1995 (exception faite de 2002), avec un pic en 2008 (+7,1%), Madagascar a connu une grave crise politique en 2009 dont l’impact a été très sévère sur le développement socio-économique de Madagascar. La pauvreté s’est considérablement accrue : 92% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, contre 68% en 2005. Selon la Banque mondiale, la croissance a été quasi nulle entre 2009 et 2013.
Avec la mise en exploitation des mines industrielles (QMM Rio Tinto et Sherrit Ambatovy), les chiffres de la croissance devraient s’améliorer grâce aux exportations. En effet, le potentiel d’exportation du complexe minier d’Ambatovy, est de 1 Md $ alors que le potentiel d’exportation de Madagascar était de 1,3 Md $ avant la crise en 2008.
Plusieurs autres projets miniers pourraient déboucher rapidement :
- le fer de Soalala , dans les Régions de Boeny et de Melaky (Nord-Ouest), opéré par l’entreprise chinoise Wisco, avec des réserves estimées à près de 600 millions de tonnes.
- le charbon du bassin de Sakoa (Sud-Ouest), opéré notamment par les compagnies thaïlandaises PTT Asia Pacific Mining et Ital Thai Development.
- l’ilménite de Ranobe (Sud-Ouest), par la compagnie australienne World Titanium Resources Ltd.
- la bauxite de Manantenina (extrême Sud-Est), par la multinationale anglo-australienne Rio Tinto-Alcan et la société malgache Access Madagascar, qui pourrait bénéficier des installations portuaires du gisement d’ilménite de QMM/Rio Tinto.
- les terres rares, le niobium, le tantale et le zirconium de la péninsule d’Ampasindava (Nord-Ouest), par la compagnie allemande Tantalus Rare Earths AG en collaboration avec l’entreprise chimique française Rhodia.
- le graphite et le vanadium de Green Giant (Sud- Ouest), par la compagnie canadienne Energizer Resources Inc..
Madagascar dispose ainsi d’un potentiel économique considérable.
En 2012, le PIB se décomposait comme suit : 28 % pour l’agriculture (Riz), 15 % pour l’industrie (Textile) et 57% pour les services (Tourisme, TIC).
Le défi pour le gouvernement malgache - aujourd’hui affaibli et exsangue - est de favoriser le développement économique pour réduire, de façon pérenne, la pauvreté de l’ensemble de sa population (et garantir sa sécurité alimentaire) tout en respectant un environnement naturel exceptionnel.
Des efforts importants sont à faire dans tous les domaines, notamment, l’agriculture, l’éducation, la santé, la gestion des recettes et dépenses publiques et les infrastructures.
Bonne gouvernance, lutte contre la corruption et l’insécurité, transparence dans la mise en œuvre de l’exploitation des importantes ressources disponibles sont des conditions essentielles pour un développement économique durable.