Cameroun

A savoir sur le Cameroun

Le Cameroun est un pays d'Afrique centrale et occidentale situé sur le Golfe de Guinée (590 km de côtes très découpées sur l’océan Atlantique) entre le Nigeria à l'ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l'est, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République du Congo au sud et le golfe de Guinée au sud-ouest.

Le pays s’étend de la bordure méridionale du Sahara à la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par les Hauts-Plateaux et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le mont Cameroun, qui culmine à 4070 mètres, est le plus haut sommet d’Afrique de l’ouest. L'est du pays est recouvert d'une forêt équatoriale encore bien conservée.

Le Cameroun dispose de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minières (bauxite, fer, cobalt, nickel, manganèse, diamant, marbre) et pétrolières. Les compagnies minières junior de Vancouver ou de Toronto jugent qu'il « sera un pays minier de grande ampleur dans les années à venir ».

L’économie camerounaise est la plus diversifiée de la région. Ses principaux partenaires commerciaux sont l’UE, le Nigeria et la Chine.

Les activités agricoles et forestières (24,7% du PIB) s’appuient à la fois sur les cultures de rente (cacao, café, banane, palmier à huile, canne à sucre, hévéa) et vivrières (banane plantain, maïs, manioc). L’essentiel des exportations (80%) repose sur des produits non transformés (pétrole brut, grumes et sciages, cacao, banane, caoutchouc, café, coton) et la production vivrière nationale augmente sans toutefois couvrir les besoins de la population. La Banque mondiale, l’Union européenne et la France sont les trois principaux bailleurs de fonds qui financent les actions de l’État dans le domaine agricole.

Les hydrocarbures sont un élément important de l’économie (8,8% du PIB). L’industrie (23,2% du PIB) couvre des secteurs variés du point de vue régional (boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium, ciment, métallurgie, première transformation du bois) mais reste peu compétitive, handicapée par l’accès médiocre à l’offre électrique.

Le secteur des services est dominé par les transports, le commerce et la téléphonie mobile.

Trois grands ports sont actifs, à commencer par le port autonome de Douala. Les ports de Limbé et Kribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd'hui à Douala.

Le Cameroun a pour ambition de devenir un pays émergent en 2035. Le pays s’est attaqué à la corruption et a lancé  de grands projets structurants pour dynamiser son économie dont le barrage de Lom Pangar et le port et la centrale à gaz de Kribi.

Yaoundé diversifie ses relations diplomatiques

Le Cameroun est membre de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire des États d’Afrique Centrale) dont il constitue la tête de pont naturelle désenclavant la République centrafricaine et le Tchad.

Ses ressources agricoles et minières incitent par ailleurs de nombreux États à développer des relations plus denses avec Yaoundé dont la Chine qui conduit des actions de partenariat en matière économique, sociale, militaire et culturelle, et le Brésil, actif en matière de formation et de transfert de technologies, notamment dans le secteur agricole.

Enfin, le Cameroun prête une attention grandissante aux enjeux de sécurité régionale, notamment au maintien de la sécurité maritime du Golfe de Guinée et à la sécurité à l’extrême nord où plusieurs enlèvements de ressortissants étrangers, revendiqués par des groupes islamistes, ont été déplorés.