Île Maurice : protéger les filles par l'éducation

13 juillet 2015. En 2014, selon l’Organisation mondiale de la santé, chaque année près de 16 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans mettent au monde des enfants et la plupart dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Et chaque année encore, près de 3 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans subissent des avortements à risque.
Par ailleurs, en ce qui concerne plus précisément Maurice, le SADC Gender Protocol 2013 (Communauté de développement d'Afrique australe) qui se base sur des études faites sur l’île indique que 25 % des Mauriciennes ont été confrontées à la violence domestique au cours de leur vie.
Le 11 juillet 2015, lors de la célébration de la Journée mondiale de la Population, Madame Charan, directrice exécutive de la Mauritius Family Planning and Welfare Association (MFPWA) a soulevé la question de l’éducation des filles « pour qu’elles ne restent pas dans l’ignorance et qu’elles se protègent contre les abus à leur égard dans la société ».
Elle a souligné que 10 % des naissances à Maurice sont le fait de jeunes filles de 15 à 19 ans. Et que plus de 200 cas d’abus sexuels avaient été enregistrés entre janvier et mai de cette année, avec un nombre d’avortements tout aussi important.
Ces chiffres se placent dans un contexte de violence domestique : « la violence domestique est une réalité dans la société mauricienne. Beaucoup de femmes sont agressées par leurs conjoints, torturées et certaines ont même perdu la vie ».
Madame Charan a souligné l’importance des l’éducation des filles au service de l’évolution de la société et de leur protection, mais elle a aussi encouragé les femmes à prendre part activement à la vie politique pour avoir plus d’impact sur les décisions prises pour le bien-être de la société.